
Dans le contexte contemporain disruptif de l’ apparition des intelligences artificielles et spécialement des systèmes automatiques d’ écriture de textes (tels que ChatGPT et consorts), le rôle et l’impact de ces systèmes de génération de signifiants sur le domaine littéraire méritent une attention particulière et très pointue. Ces modèles, par leur capacité à produire d’importants volumes de contenu en un laps de temps réduit, posent des défis inédits aux maisons d’édition traditionnelles. Clarke, par exemple, éminent éditeur spécialisé dans les genres de la science-fiction et de la fantasy, illustre parfaitement cette problématique. Face à l’afflux considérable de manuscrits, l’ éditeur s’est vu contraint de suspendre temporairement les soumissions à sa revue renommée : Clarkesworld Magazine. Bien qu’il soit actuellement en mesure d’identifier les textes issus de ces technologies, principalement en reconnaissant des motifs distinctifs, Clarke soulève une préoccupation légitime quant à l’évolution de ces systèmes et à la complexité croissante de la distinction entre l’oeuvre humaine et celle générée par machine !
Cette dynamique évolutive suscite de vives inquiétudes parmi la communauté littéraire. La transformation de l’écriture en une simple marchandise dénuée d’originalité humaine est en voie d’ éxécution. La nécessité d’une transparence accrue devient alors primordiale tant de la part des créateurs que des distributeurs de ces œuvres afin de préserver la qualité et l’intégrité du paysage littéraire.
Il convient cependant de noter que, malgré les avancées dans le domaine, les modèles de génération de textes automatisés actuels sont incapables d’ écrire correctement et que vous n’ y rencontrerez jamais le style incomparable des grands auteurs ou d’ une personne qui prend la peine de relire plusieurs fois ses manuscrits originaux. Je tiens quand même à faire remarquer que ces nouvelles inventions empoisonnent l’ atmosphère de la création littéraire et je pense que la nécessité d’une cadre réglementaire s’impose avec acuité. L’objectif premier serait de garantir une transparence absolue concernant l’interaction entre ces systèmes automatisés et le processus créatif. Mais hélas, si des mécanismes d’identification des œuvres générées par IA ont vu le jour, leur mise en application demeure ardue voire inopérante face à des systèmes de plus en plus sophistiqués… Que faire dès lors ?
Un autre défi majeur réside dans la question des droits d’auteur et du plagiat. Les algorithmes, tels que ChatGPT, s’appuient sur d’énormes corpus de données collectées sur le web, ce qui les rend susceptibles de reproduire, de manière non intentionnelle, des extraits d’œuvres existantes. Cette problématique est d’autant plus prononcée dans le domaine de la génération d’images par IA, où des ressemblances flagrantes avec des créations antérieures sont fréquemment observées. De plus, la fiabilité de l’information véhiculée par ces systèmes pose question surtout lorsqu’il s’agit de contenus prétendant à une dimension factuelle.
Actuellement, les acteurs exploitant ces modèles opèrent dans un flou juridique faute d’une législation adaptée. Ainsi, est-il impératif que les instances compétentes envisagent une régulation rapide assurant la protection des droits d’auteur et garantissant l’intégrité du secteur littéraire à l’ère numérique.
Pour ma part, voici un mois, j’ ai déjà écrit à ce sujet dans mon article intitulé « J’ai décidé de ne plus acheter de livres publiés après janvier 2023 ! » que vous pouvez retrouver grâce à ce lien : https://www.alexandre-auteur.com/jai-decide-de-ne-plus-acheter-de-livres-publies-apres-janvier-2023/
Pourquoi l’ homme est-il en train de se dépouiller de ce qui fait sa noblesse ? Pourquoi abandonne t’ il son langage ? N’ est-il point occupé à se liquider lui-même dès lors ? Je pose la question…
Oui, il se profile de grosses difficultés pour les vrais auteurs. Comment pouvoir créer un label « écrit sans robot » ? Comment le garantir ?