
Chers lecteurs,
Chères lectrices,
Je tiens tout d’ abord à vous remercier pour le temps que vous avez la bonté de passer à lire mes réguliers articles. Certes, quelques unes de mes opinions suscitent beaucoup de remarques au sein de la page Facebook de mon site mais enfin, ne jouissons nous pas encore quelque peu d’ une certaine liberté de parole et d’ écrit en nos temps troublés ? Encore merci pour votre suivi.
J’aimerais attirer votre attention aujourd’hui, dans le cadre de cet éditorial mensuel, sur l’importance capitale de l’étude de l’antique langue latine.
Il me semble qu’en nos temps de décomposition culturelle, où l’innovation et la rapidité sont reines au détriment de l’ approfondissement des choses et de la contemplation, nous sommes parfois trop empressés d’oublier l’importance de nos racines. Parmi ces racines, le latin occupe une place d’honneur, non seulement comme une langue ancienne mais également comme le fondement sur lequel repose notre culture et notre éducation.
Le latin, ce noble héritage des millénaires passés, n’est pas simplement un reliquat d’une époque révolue. C’est, en fait, le pilier qui soutient l’édifice grandiose de notre langue française, et, par extension, de nombreuses autres langues romanes. Ses murmures se font entendre dans chaque coin et recoin de notre discours, rappelant constamment l’immensité de notre dette envers l’Antiquité. Ce fût la langue de l’ empire romain et c’ est encore la langue aux fondements de la médecine, du droit, de la philosophie et de la liturgie traditionnelle pour ne citer que quelques exemples.
Il me semble donc impératif d’insister sur la nécessité impérieuse d’intégrer de manière plus intense et profonde l’enseignement du latin dans nos écoles. C’est une urgence, non pas par pure nostalgie, mais par reconnaissance de la capitale influence que cette langue a exercée, et continue d’exercer, sur notre civilisation. Pensez un instant à la richesse du vocabulaire que nous devons au latin, aux concepts fondamentaux qu’il a introduits dans des domaines aussi variés que la science, l’art et la littérature. Imaginez une jeunesse privée de la compréhension de ces origines, naviguant à l’aveuglette dans le vaste océan de la connaissance sans boussole ni repère. Serait-ce là un service que nous rendrions à nos successeurs ? Ce serait projeter les générations future dans l’ oubli de leur identité et de leur histoire.
Lorsque nous évoquons la Renaissance, cette période florissante où l’Europe s’est réappropriée les trésors d’ érudition de l’ Antiquité, nous parlons en fait d’un retour aux sources, d’un renouveau de l’intérêt pour les textes anciens et, par conséquent, pour le latin. N’est-ce pas là la preuve que la civilisation européenne, dans ses moments de plus grande prospérité intellectuelle, a toujours ressenti le besoin de se reconnecter à cette langue ? Langue de tous les savants de la période médiévale sans laquelle la Renaissance n’ eût point existé. Le lien entre le latin et les mathématiques est également d’une importance capitale. L’histoire des sciences, en particulier des mathématiques, est également intrinsèquement liée à l’Antiquité. Les grands penseurs de cette époque ont jeté les bases de disciplines que nous considérons aujourd’hui comme fondamentales.
Alors, comment pouvons-nous, en toute conscience, priver les nouvelles générations de l’accès à cette source intarissable de sagesse et de connaissance ? L’enseignement du latin n’est pas un simple exercice académique ; c’est un voyage, une exploration de l’âme de notre civilisation.
Ayons cette vision : celle d’une école où l’étude du latin n’est pas considérée comme un choix facultatif mais comme une pierre angulaire de l’éducation. Où chaque élève, armé de la connaissance de cette langue magnifique, est mieux préparé pour comprendre le monde qui l’entoure, pour apprécier la richesse de notre patrimoine et pour contribuer, à son tour, à l’enrichissement de notre civilisation. Le latin, loin d’être une relique du passé, est en réalité un phare éclairant notre avenir. Il est donc de notre devoir solennel de veiller à ce qu’il ne soit jamais oublié.