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Francis Hauksbee : l’inventeur de la première lampe électrique en 1705 !

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Francis Hauksbee, l’illustre mais méconnu scientifique britannique du XVIIe siècle, est une figure vertigineuse de l’histoire des sciences. Ce chercheur de génie, aussi connu sous le nom de Francis Hauksbee l’Ancien, a été baptisé le 27 mai 1660 à Colchester, une ville anglaise historique, et a rendu son dernier souffle en 1713 à Londres. Cet homme a inventé la première lampe électrique d’ une manière tellement précoce aux yeux de l’ Histoire que son invention n’ a pas été exploitée dans le siècle qui l’ a vu vivre. Stupéfiant et tragique à la fois. On peut dire que cet esprit supérieur s’ est trompé de siècle. A l’ ère de la naissance des techniques liées aux machines à vapeur (qui mettront elles-mêmes encore un siècle pour envahir le paysage commun !), voilà un homme qui s’ est perdu à la mauvaise époque !

Hauksbee était un membre respecté de la Royal Society. Au sein de cette illustre groupe de savants, il a été l’un des premiers à se consacrer à l’étude de l’électricité et de la répulsion électrostatique, établissant les bases de ce que nous connaissons aujourd’hui dans ces domaines. En 1705, Hauksbee a réalisé une découverte révolutionnaire qui a changé notre compréhension de l’électricité. En plaçant une petite quantité de mercure dans le verre d’un générateur électrostatique de Otto von Guericke qu’il avait modifié, et en évacuant l’air à l’intérieur, il a observé que lorsqu’il frottait la boule de verre, une lueur devenait visible. Ce phénomène, que nous appelons aujourd’hui l’électroluminescence, était suffisamment lumineux pour permettre la lecture à sa lumière. De plus, cette lumière était étrangement similaire au phénomène connu sous le nom de feu de Saint-Elme, un type de décharge électrique que l’on peut observer en mer pendant les orages.

L’histoire a retenu que Hauksbee n’a pas été le seul à découvrir la lumière électrique. En effet, à peu près à la même époque, un autre chercheur du nom de Pierre Polinière a fait une découverte similaire en France. Cette simultanéité a marqué l’un des premiers exemples de découvertes scientifiques parallèles, montrant que la science progresse souvent par bonds synchrones plutôt que par l’effort isolé d’un seul individu. L’effet observé par Hauksbee est à la base de nombreuses technologies que nous utilisons aujourd’hui, notamment la lampe néon et la lampe à vapeur de mercure. Ces inventions ont transformé notre façon de vivre nous permettant d’éclairer nos villes et nos maisons d’une manière qui aurait été impensable sans les découvertes de Hauksbee.

En 1709, ce génie a publié « Physico-Mechanical Experiments on Various Subjects », un ouvrage important qui résumait la majorité de son travail scientifique. Ce livre est un témoignage de son acharnement et de son dévouement à l’avancement de la science et reste aujourd’hui une référence précieuse pour les historiens des sciences.

La science est un langage en constante évolution et son processus de traduction en innovations utilisables est une danse délicate qui nécessite du temps. Du moment où une découverte est faite dans un laboratoire isolé à celui où elle trouve une application concrète qui change notre vie quotidienne, des mois, des années, voire des décennies peuvent s’écouler. La transition d’une découverte en laboratoire à une application concrète peut être entravée par des obstacles non scientifiques. Des barrières réglementaires, des défis financiers, des problèmes d’échelle industrielle, tout cela peut ralentir le rythme du progrès. Il faut du temps pour naviguer dans ces complexités, pour convaincre les parties prenantes du potentiel d’une nouvelle technologie pour obtenir les autorisations légales et pour construire les infrastructures nécessaires. La découverte de Francis Hauksbee était dépourvue des relais précités afin de se développer et de se répandre. A l’ ére de la bougie, cet esprit remarquable arriva trop tôt…

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