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Jacques Van Rillaer où la psychanalyse en morceaux ! 

Jacques Van Rillaer où la psychanalyse en morceaux !

Né à Louvain le 14 février 1944, Jacques Van Rillaer est un éminent psychologue et psychothérapeute de Belgique reconnu pour son expertise en thérapies cognitivo-comportementales. En tant que professeur émérite, il a partagé ses connaissances à l’université catholique de Louvain et à l’université Saint-Louis de Bruxelles  tout en menant des études approfondies sur la psychanalyse et la vie de Sigmund Freud.

Jacques Van Rillaer a entamé son voyage académique en psychologie à l’université catholique de Louvain  où il a étudié de 1962 à 1967 et s’est spécialisé en psychologie clinique. En 1968, il a brièvement travaillé à l’université Radboud de Nimègue aux Pays-Bas où il a eu sa première expérience des thérapies comportementales et a développé un intérêt particulier pour le traitement des phobies. La même année, il a commencé à enseigner en tant qu’assistant chargé de cours à l’université Saint-Louis.  Quatre ans plus tard, en 1972, Van Rillaer a défendu sa thèse de doctorat intitulée « L’agressivité dans la pensée freudienne »  qui a ensuite été publiée sous forme de livre en 1975. En 1974, il a obtenu un poste de chargé de cours à temps plein à la faculté de médecine de l’université catholique de Louvain et a été nommé chargé de cours extraordinaire à l’université Saint-Louis à Bruxelles. En 1980, son travail acharné et sa dévotion à l’enseignement ont été récompensés par une promotion au poste de professeur dans ces deux universités. Depuis, il est devenu professeur émérite, poursuivant sans relâche ses recherches critiques sur la psychanalyse.

Le professeur Van Rillaer n’a pas toujours été un détracteur de la psychanalyse. Dans sa jeunesse, il a lui-même suivi une formation en psychanalyse et a pratiqué la thérapie psychanalytique pendant plusieurs années. C’est justement cette immersion totale qui lui a permis de jeter un regard critique sur cette approche jusqu’à la remettre complètement en question. A la manière d’un chevalier des temps modernes, Van Rillaer brandit l’épée de la science pour défaire les chimères de la psychanalyse. Sa cible préférée reste la théorie de Sigmund Freud qu’il qualifie de pseudo-scientifique et dangereuse. Cette position radicale a fait de lui un paria dans le monde de la psychanalyse.

Le professeur belge ne se contente pas de critiquer : il déconstruit. Il scrute, analyse, questionne chaque aspect de la psychanalyse et la met à l’épreuve de la rigueur scientifique. Il pointe les incohérences, les erreurs, les manipulations et la subjectivité qui, selon lui, imprègnent la théorie freudienne. Van Rillaer affirme que la psychanalyse est un échafaudage théorique fragile, une construction idéologique qui résiste mal à l’examen rigoureux. La théorie des rêves, l’Oedipe, le complexe de castration, la sexualité infantile, tous ces concepts freudiens sont, pour Van Rillaer, autant de mythes.

Au-delà de sa critique de la psychanalyse, c’est une véritable lutte pour la vérité que mène Jacques Van Rillaer. Il prône une approche plus scientifique de la psychologie, basée sur des données objectives, vérifiables et reproductibles.C’est ainsi qu’il est devenu l’un des promoteurs des thérapies cognitivo-comportementales, une approche qu’il estime plus efficace et plus éthique que la psychanalyse. Il reproche à cette dernière son manque de preuves, sa durée excessive, son coût prohibitif et son efficacité discutable.

Notez bien que la position de Van Rillaer lui a valu de nombreux détracteurs parmi les psychanalystes qui le considèrent comme leur ennemi juré. Cependant, cela n’a pas découragé le professeur belge, bien au contraire. Il poursuit sa croisade, convaincu de la justesse de son combat. 

Jacques Van Rillaer va bien au-delà de la simple critique. Il plaide pour une plus grande transparence dans la pratique de la psychologie où les méthodes sont soutenues par des preuves empiriques solides et où le bien-être du patient est au cœur de toutes les préoccupations. Il se bat pour une pratique où le praticien doit être responsable de ses actes et de ses choix thérapeutiques et il dénonce le caractère dogmatique et l’autoritarisme de la psychanalyse, qui, à ses yeux, ne laisse pas de place au doute et à la remise en question.

Un autre aspect que Van Rillaer remet en question est l’efficacité de la psychanalyse. Selon lui, les preuves de son efficacité sont minces et souvent anecdotiques. Il soutient que d’autres approches, comme les thérapies cognitivo-comportementales, ont fait preuve d’une efficacité bien plus grande dans de nombreux essais cliniques. Il critique également la durée des thérapies psychanalytiques qui peuvent s’étendre sur plusieurs années : une situation qu’il juge indéfendable du point de vue éthique et économique.La critique de Jacques Van Rillaer est également un appel à la vigilance. Il exhorte les professionnels de la santé mentale à examiner attentivement les méthodes qu’ils utilisent et à ne pas accepter les affirmations sans preuves. Il les incite à adopter une approche plus critique, plus sceptique, de la psychologie et de la psychothérapie.

Il me semble que ce farouche et très intelligent contradicteur doit être écouté et respecté même si l’on ne partage pas ses convictions. La science ne progresse t’ elle pas au sein de son processus dialectique ? Tout rejet arbitraire des thèses défendues par ce remarquable intellectuel serait une preuve de non scientificité de ce même rejet. Ecoutons le, respectons le.

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