
Le mois de mars 2023 marque deux ans depuis que la pandémie de COVID-19 a été déclarée une pandémie mondiale. Depuis lors, l’économie mondiale a subi des chocs majeurs, avec des fermetures d’entreprises, des pertes d’emplois massives et des perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales. Cependant, les dernières données économiques montrent que la reprise post-pandémique se poursuit, avec des signes positifs dans plusieurs domaines.
Le Fonds monétaire international a récemment publié ses prévisions économiques pour 2023, prévoyant une croissance économique mondiale de 4,9%, en hausse par rapport aux 3,3% de 2022. Les économies avancées devraient connaître une croissance de 4,1%, tandis que les économies émergentes et en développement devraient connaître une croissance plus rapide de 6,4%. On notera quand même que ces chiffres ne sont que des tentatives de rattrapage d’ un effondrement massif que cette crise Covid a déclenchée. La situation reste moins brillante qu’ avant le début de la crise…
De plus, la reprise économique n’est pas uniforme à travers le monde. Les économies en développement et les pays les plus pauvres restent confrontés à des défis, tels que des niveaux élevés de dette et des inégalités économiques persistantes. Les économies avancées, en revanche, ont connu une reprise plus rapide, grâce à des politiques de relance budgétaire et monétaire agressives.
Dans les économies avancées, les marchés boursiers ont également connu une forte reprise qui n’ est pas nécessairement un bon reflet de la situation économique réelle. Les indices boursiers mondiaux ont progressé de 15% en moyenne depuis le début de l’année, portés par la reprise économique et la confiance des investisseurs dans la rebond à long terme. Cependant, certains experts ont mis en garde contre une éventuelle surchauffe du marché boursier, avec des niveaux de valorisation élevés dans certains secteurs.
Le mois de mars 2023 marque un tournant important dans la reprise économique post-pandémique. Bien que la croissance économique soit en hausse et que les marchés boursiers se redressent, les défis économiques restent nombreux, en particulier pour les économies en développement et les pays les plus pauvres. Il est important que les gouvernements et les institutions internationales continuent de travailler ensemble pour soutenir la reprise économique mondiale et s’attaquer aux inégalités économiques persistantes.
Cependant, je souhaiterais tempérer cet optimisme prudent en soulignant que tout ce je viens de souligner peut aisément se voir ruiné par l’ advenue d’ un krash boursier et d’ une crise bancaire internationale.
En effet, depuis le début de l’année 2022, de nombreux analystes ont évoqué la possibilité d’un crash boursier imminent. Les marchés boursiers ont, de fait, connu une forte croissance depuis la crise financière de 2008, portée par des politiques monétaires accommodantes des banques centrales, des taux d’intérêt historiquement bas et un afflux massif de liquidités. Cependant, la situation économique mondiale a connu de nombreuses turbulences ces derniers mois, notamment en raison de la pandémie de COVID-19, qui a entraîné des perturbations importantes dans les chaînes d’approvisionnement et de production, ainsi que des chocs sur la demande.
Le risque d’un crash boursier est donc une préoccupation légitime pour de nombreux investisseurs. Il convient cependant de noter que les crises financières sont souvent imprévisibles et peuvent être déclenchées par de nombreux facteurs inopinés entraînants une réaction en chaine catastrophique.
Parmi les facteurs actuels qui pourraient potentiellement causer un crash boursier, on peut citer l’inflation galopante qui menace de déclencher une hausse continue des taux d’intérêt, l’escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, ainsi que la volatilité croissante des marchés émergents.
En outre, il existe des signes inquiétants sur les marchés financiers eux-mêmes, tels que l’augmentation de l’utilisation des produits dérivés complexes, la concentration croissante des investisseurs sur un petit nombre de valeurs technologiques et la hausse des niveaux d’endettement des entreprises.
Il est important de souligner que la plupart des analystes ne prévoient pas un crash boursier à court terme : on notera qu’ il en était de même juste avant que la crise des subprimes de 2008 ne se déclenche ! Et donc, malgré le fait que les banques centrales continuent de maintenir des politiques monétaires accommodantes pour soutenir l’économie mondiale et que de nombreux gouvernements mettent en place des mesures de relance économique pour stimuler la demande, on ne peut se rassurer à bon compte.
Le risque d’un crash boursier ne peut donc être complètement écarté et les tensions internationales actuelles pourraient aisément mettre le feu aux poudre et ce plus vite qu’ on ne le pense !