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L’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie au Ciel est le dernier dogme proclamé par l’Eglise catholique.

L' Assomption de la Très Sainte Vierge Marie au Ciel est le dernier dogme proclamé par l'Eglise catholique.

Voici 73 ans, le Pape Pie XII écrivit ces lignes de feu :

« Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »

— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, § 44 du Pape Pie XII (1950).

Au cœur de la foi catholique se trouve l’Assomption connue sous le nom de Dormition dans les traditions orientales. Cette doctrine vénérée affirme que la Vierge Marie, après sa vie sur terre, a été élevée et a rejoint la majesté divine, c’est-à-dire qu’elle a été « accueillie au ciel ». Bien que les textes sacrés ne mentionnent pas explicitement cet événement, l’Assomption s’enracine profondément dans la Tradition tant des Églises occidentales qu’orientales. En effet, ce moment sacré est commémoré dans les rites liturgiques depuis le huitième siècle soit voici plus de 1200 ans.

Le 1er novembre 1950 marque une date importante dans l’histoire de l’Église catholique. C’est à cette date que le Pape Pie XII, par la constitution apostolique « Munificentissimus Deus », a défini l’Assomption de Marie comme un dogme de foi. Cette proclamation, faisant écho aux croyances ancrées depuis des siècles au sein de l’Église, explicite définitivement l’idée selon laquelle la Vierge Marie, à la fin de sa vie terrestre, a été élevée, corps et âme, à la gloire céleste.

La déclaration solennelle de Pie XII, « Par l’autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité », souligne l’importance et le sérieux de cette proclamation. Elle met en évidence la conviction que cette vérité ne découle pas seulement de la tradition humaine ou ecclésiastique, mais qu’elle est, en effet, « divinement révélée » et infaillible.

La constitution « Munificentissimus Deus » n’est pas simplement une formalisation de la croyance en l’Assomption. Elle est une reconnaissance de l’importance unique et spéciale de Marie dans le plan du salut. En déclarant l’Assomption comme un dogme, l’Église affirme que la Vierge Marie, en tant que Mère de Dieu, occupe une position privilégiée non seulement dans l’histoire du salut mais aussi dans l’affection et la vénération des fidèles. La décision de Pie XII de proclamer ce dogme est également une réponse à la voix des fidèles à travers les âges. Depuis des siècles, la croyance en l’Assomption de Marie était largement acceptée parmi les chrétiens et la liturgie la célébrait déjà comme un événement marquant de la foi. Cela peut se constater aisément si l’ on possède un Missel antérieur à l’ année 1950, ce qui est mon cas. La constitution apostolique « Munificentissimus Deus » de Pie XII s’inscrit dans une tradition continue et stable, tout en apportant une clarté doctrinale. Elle sert à renforcer la foi des croyants en la promesse de la résurrection et en l’espoir d’une gloire céleste, symbolisée par l’élévation de la Vierge Marie. Ce dogme nous rappelle la promesse de la vie éternelle et la proximité toute spéciale de Marie avec son divin Fils.

L’établissement d’un dogme au sein de l’Église catholique romaine n’est pas un acte impulsif ou pris à la légère. Chaque dogme est le fruit d’une réflexion intense, d’un discernement et souvent d’une longue tradition de croyance parmi les fidèles. C’est dans ce contexte que la proclamation du dogme de l’Assomption de la très Sainte Vierge Marie en 1950 par le pape Pie XII prend tout son sens. Ce qui est remarquable, c’est que depuis lors, aucune autre doctrine n’a été élevée au rang de dogme. Nous méditerons sur ce point. 

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