Nos États européens se trouvent dans une situation d’endettement colossal et, en ma qualité de citoyen, une telle réalité m’engendre une vive inquiétude. Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous quelques pensées concernant cette tragédie financière évidente qui nous enveloppe.
La situation économique contemporaine donne la possibilité aux États de réaliser des dépenses exorbitantes sans une réelle réflexion sur les conséquences à long terme. L’endettement, cependant, nécessite un créancier. Quels sont donc les actes impératifs à poser lorsque ce monde fait face à une crise de dette majeure ? La solution me semble inévitable et immuable : il faut absolument rectifier et rationaliser le déficit public !
Nous vivons dans un monde où l’influence des marchés financiers sur les entités gouvernementales semble être à la fois omniprésente et omnipotente. On pourrait facilement conjecturer que ces États, par nature vertueux, sont tombés dans un guet-apens complexe tendu par des institutions bancaires malintentionnées. Et c’est ainsi que les discours sur les stratégies radicales pour l’élimination de dettes, notamment publiques, s’intensifient. La réalité, bien que sinistre, s’avère être plus nuancée et complexe. En effet, avant l’année 1973, il y avait une conception largement répandue selon laquelle les États pouvaient s’endetter à l’infini, la Banque de France couvrant ces dettes par des avances. Mais un examen minutieux de notre histoire économique révèle qu’il n’y avait jamais eu un temps où les États pouvaient délibérément et impunément dépenser.
La transition vers une nouvelle ère économique s’est manifestée en 1983 avec l’introduction en France d’un système de financement continu de l’État sur les marchés, système s’inspirant du modèle américain. Cette transition offrait un avantage substantiel aux politiques en leur permettant un financement plus discret et moins humiliant que l’ usage des grands emprunts publics et, par conséquent, réduisait significativement les taux d’intérêt. Cependant, cette modification structurale a également eu pour effet de donner aux gouvernants la possibilité de dépenser excessivement sans véritable contrainte.
Il est évident que l’économie contemporaine est piégée dans un cycle destructeur d’endettement. L’endettement mondial a augmenté de façon alarmante depuis la crise de 2008 et l’histoire financière nous apprend que les crises de dette peuvent avoir des conséquences dévastatrices, créant un effet domino de faillites. Alors, quelles sont nos options dans cette situation précaire ? Il serait facile de succomber à des fantasmes d’évolutions passées cependant la dette est un fait concret et incontestable. Repousser la dette dans le temps ou la répudier peut avoir des conséquences catastrophiques affectant non seulement les institutions financières mais également les entités d’épargne, les caisses de retraite et les compagnies d’assurance-vie. La monétisation des dettes semble être la seule solution viable mais cette stratégie comporte également des risques significatifs, notamment le risque d’hyperinflation. Voilà donc un véritable casse tête ! Et c’est là que les vieilles recettes réapparaissent subitement comme uniques solutions viables. Le seul et unique moyen de s’émanciper de l’emprise de la finance est de purger et d’assainir les déficits publics. Une grande souffrance se prépare donc car il faudra bien, un jour ou l’ autre, se serrer encore plus fort la ceinture afin de réparer les cruelles bètises commises par nos prédécesseurs… A moins que la jeunesse ne dise : »Non ! Nous ne paierons pas pour la mauvaise gérance de ceux qui nous ont précédés ! » Mais seront-ils assez courageux et aguerris pour ce faire ? Mystère…