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Loin du bruit et tout près de l’essentiel : aller méditer en forêt.

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En plein cœur de la forêt, le silence n’est jamais tout à fait complet mais il tend vers sa plénitude. Le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles, le chuchotement des cours d’eau : autant de sons harmonieux qui composent une symphonie naturelle qui épouse le silence fondamental du monde végétal. Loin du tumulte de la ville, voilà une invitation à la pause, à l’introspection, à la méditation. Voilà ce qui fait l’attrait de la méditation en forêt.

La forêt est une cathédrale végétale, un sanctuaire naturel où chaque arbre est un pilier vivant qui s’élève vers le ciel, où chaque feuille est un vitrail qui filtre la lumière du soleil, créant une ambiance apaisante et sacrée. Tout comme les cathédrales de pierres, avec leurs arcs imposants et leurs voûtes ornées, inspirent le respect et l’émerveillement, la forêt évoque une admiration similaire à tout qui veut bien s’ arrêter un moment et se retrouver.

Ce lieu, sanctuaire du règne végétal, éveille en nous un sentiment de respect pour la nature et nous rappelle notre place dans l’univers et face à notre Créateur. Les arbres, debout depuis des siècles, ont une histoire à raconter – ils ont vu passer les saisons, ont survécu aux tempêtes, ont abrité d’innombrables formes de vie. Leurs troncs marqués par le temps sont les témoins silencieux de l’ histoire. La forêt est un lieu privilégié de silence et de méditation où l’on peut se reconnecter à la sagesse traditionnelle et retrouver le sens de la vie, de sa vie. Tout comme la sérénité d’une cathédrale peut apaiser l’esprit et inspirer la contemplation, la tranquillité de la forêt peut avoir un effet similaire en nous apportant un sentiment de paix et de clarté. C’est dans cette cathédrale végétale que nous sommes invités à méditer, à écouter le murmure du vent dans les arbres, le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles sous nos pieds. C’est un lieu qui invite à l’introspection et à la contemplation, un espace sacré, un espace de verticalité parsemé de ces arbres qui lèvent leurs bras vers le Ciel.

La méditation offre un espace de réflexion et de contemplation profondes, un lieu d’immuabilité au milieu du flux constant de nos vies agitées. Quand nous méditons, nous nous tenons à la lisière de l’infini, confrontés à l’immensité de l’univers et à notre propre insignifiance apparente. C’est une expérience qui peut nous amener à repenser notre place dans le monde et à nous interroger sur ce qui est vraiment important. La méditation nous invite à nous distancer de la cacophonie du monde extérieur pour nous tourner vers le silence intérieur, où nous pouvons prendre le temps de réfléchir à notre vie, à nos choix, à nos valeurs. C’est une occasion de faire le point sur notre existence, de faire le tri entre ce qui en vaut la peine et ce qui n’ en vaut pas, de décider de ce que nous voulons vraiment pour notre avenir. En nous adonnant à cet exercice intime, nous prenons également le temps d’observer notre esprit, de remarquer nos pensées et nos émotions sans jugement ni attachement. C’est un exercice d’auto-observation qui peut nous aider à mieux comprendre nos réactions et nos habitudes, à voir où nous sommes déséquilibrés et à trouver des moyens de retrouver notre équilibre intérieur.

La méditation est aussi une occasion de se connecter à quelque chose de plus grand que soi-même, à cette transcendance qui nous dépasse et qui donne un sens à notre existence. C’est un moment où nous pouvons laisser derrière nous nos soucis et nos préoccupations matérielles pour nous concentrer sur l’essentiel qui est notre lien à l’ Absolu.

Dans mon quartier, les églises sont fermées au public en journée et, quand elles sont ouvertes, des touristes y font du bruit. On y fait également passer de la musique en toile de fond. Impossible donc de trouver le silence pour méditer: voilà la décadence de ce qui reste de notre « civilisation ». Je vais donc en forêt retrouver la cathédrale végétale créée par le Bon Dieu. Symptôme affligeant de notre siècle, les seuls lieux urbains où l’ on pouvait encore se réfugier sont soit fermés, soit profané par cette manie délétère qui consiste à imposer partout de la « musique ». Face à un monde qui s’ empêche lui-même de méditer et qui sombre dans la superficialité, retournons nous promener dans notre cathédrale végétale en nous souvenant que les plus grandes oeuvres sont nées dans le silence.

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