La Messe tridentine est une célébration liturgique profondément enracinée dans l’histoire et la tradition de l’Église catholique. Elle remonte à l’époque du Concile de Trente, qui a eu lieu au XVIe siècle, et a été établie pour unifier et préserver la pratique de la Messe : autrement dit pour préserver la continuité d’un rite beaucoup plus ancien qui plonge ses racines dans les siècles antérieurs au Concile de Trente. Depuis lors, la Messe tridentine a été fidèlement célébrée pour l’ immense majorité des fidèles catholiques répandus à travers le monde, offrant une continuité et une stabilité spirituelle au sein de l’Église.
Cette forme liturgique est caractérisée par sa solennité, sa beauté et son sens sacré. Les prières, les gestes liturgiques et les chants traditionnels qui l’accompagnent créent une atmosphère de recueillement et de connexion profonde avec le divin. Pour de nombreux fidèles, la Messe tridentine est une source de profondeur spirituelle, les aidant à entrer en communion avec Dieu de manière significative. La Messe tridentine revêt également une importance culturelle : elle fait partie intégrante du patrimoine culturel de nombreuses régions et pays où elle a été pratiquée pendant des siècles. Elle représente une tradition religieuse ancrée dans l’identité culturelle des communautés et joue un rôle dans la transmission des valeurs et des traditions de génération en génération. Pour de nombreux fidèles catholiques, ce rite vénérable est une expression de leur attachement à l’Église et à sa tradition bimillénaire. Il est source de réconfort, de stabilité et de continuité dans un monde en constante évolution. C’est un point de référence solide dans leur vie spirituelle, les aidant à se sentir connectés à une communauté de croyants à travers le temps.
Ainsi, toute atteinte à la Messe tridentine est un affront à cet héritage précieux et à la spiritualité des fidèles qui la pratiquent. Il est essentiel de reconnaître la valeur et l’importance de cette forme liturgique dans la vie des fidèles catholiques. Au lieu de restreindre ou de décourager sa pratique comme le souhaitent hélas les modernistes qui occupent l’ Eglise, il est important de promouvoir de toutes les manières possibles et légitimes ce rite admirable permettant aux fidèles de continuer à vivre leur foi selon cette tradition vénérée. En préservant la Messe tridentine, l’Église catholique peut répondre aux besoins spirituels de ses fidèles attachés à cette forme liturgique, tout en valorisant la diversité et la richesse de sa tradition. Cela favorisera un sentiment d’unité et de respect mutuel au sein de la communauté catholique tout en permettant aux fidèles de trouver une profondeur spirituelle et un lien avec Dieu qui leur est propre.
Le motu proprio « Traditionis Custodes » du 16 juillet 2021 a suscité une profonde inquiétude parmi les fidèles attachés à la Messe tridentine car il restreint considérablement leur accès à cette forme liturgique majeure et capitale, ce qui est perçu comme une injustice envers ces fidèles. La Messe tridentine est un aspect essentiel de leur patrimoine religieux et de leur pratique de la foi et leur en priver est une privation de leur patrimoine spirituel. Ce qui est particulièrement déconcertant, c’est que cette décision semble manquer de compréhension et de reconnaissance envers la piété des fidèles. Ceux qui fréquentent la Messe tridentine le font par choix réfléchi et avec un attachement profond à cette forme liturgique. Restreindre son accès démontre un mépris pour leur piété et leur engagement envers leur pratique religieuse, créant ainsi un sentiment d’injustice et de non reconnaissance de leur cheminement spirituel et de toute la tradition de l’ Eglise.
En conséquence, cette restriction de la Messe tridentine risque de créer une rupture dans la communion au sein de l’Église. Lorsque des fidèles se sentent marginalisés ou exclus en raison de leurs préférences liturgiques, cela crée des tensions et une division au sein de la communauté ecclésiale. L’unité et la communion des croyants sont essentielles pour le bien-être spirituel de l’Église dans son ensemble et cette décision peut compromettre cet aspect vital de la vie ecclésiale. D’ autant plus que la vitalité de l’ Eglise est située au sein de ses courants traditionnels et non au sein de ses membres progressistes dont les séminaires sont aussi vides que leurs églises… Quel est donc le sens profond de ce Motu Proprio si ce n’ est de détruire volontairement ce qui vit au bénéfice de ce qui est moribond ? Absurdité, quand tu nous tiens, on peut bien dire adieu à la gestion paternelle et responsable…
Dans l’ensemble, la restriction de la Messe tridentine au travers du motu proprio « Traditionis Custodes » est une injustice grave faite envers les fidèles attachés à cette forme liturgique qui, de surcroît, est la forme majeure de celle-ci. Elle prive les fidèles de leur patrimoine spirituel, méprise leur piété, reflète une approche peu compréhensive et risque de rompre la communion au sein de l’Église. Ces conséquences soulèvent des préoccupations légitimes quant à la manière dont cette décision a été prise et à ses conséquences sur la vie spirituelle des fidèles. Gardiens de la Tradition, vraiment ?