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Salade d’asticots et son petit accompagnement de blattes grillées.

Aujourd’hui, je vais certainement heurter la sensibilité de certains de mes lecteurs et je les prie de bien vouloir m’en excuser. En effet, je souhaite soulever une problématique qui, bien qu’étrange et dérangeante pour certains, possède néanmoins une signification environnementale et socioculturelle profonde. Il s’agit du phénomène récent mais croissant de la consommation d’insectes en Europe. Cette nouvelle mode s’appelle l’entomophagie.

On voit donc que la consommation d’insectes, longtemps pratiquée dans certaines contrées lointaines, tente de s’implanter dans nos territoires européens, brandissant le drapeau de la durabilité et de l’innovation alimentaire. Ce phénomène, paré de vertus écologiques et diététiques, cache en réalité un affront à notre patrimoine gastronomique et est, selon moi, une dérive aux conséquences incertaines. En effet, on nous vante les mérites écologiques de ces petits êtres rampants ou volants, nous assurant qu’ils nécessitent moins de ressources, produisent moins de gaz à effet de serre et sont de petits trésors de protéines. Mais ne sommes-nous pas en train de nous laisser bercer par des arguments fallacieux qui nous conduisent à abandonner notre héritage culinaire sous couvert de sauver la planète ?

Devons-nous vraiment nous ingérer des créatures autrefois réservées à la survie dans des conditions extrêmes ? Où sont passés notre respect pour la cuisine traditionnelle, notre amour pour les saveurs authentiques et notre refus de sacrifier la qualité sur l’autel de l’innovation hasardeuse ? Est-ce un péché de vouloir conserver sa baguette et un bon camembert ?  Je pense que les insectes sont le fer de lance d’une attaque insidieuse contre nos valeurs et nos traditions alimentaires. Derrière chaque insecte ingéré, c’est un pan de notre culture gastronomique qui s’effrite, une acceptation implicite du mépris de nos valeurs culinaires ancestrales. On m’ objectera qu’ il s’ agit simplement d’ élargir l’ éventail des choix alimentaires qui nous sont proposés. Cependant, jamais dans l’ histoire de la gastronomie française on ne vit l’ introduction de nouvelles habitudes alimentaires sous prétexte eschatologique. La logique de cette introduction entomologique fait de moi le super héros qui va sauver l’ humanité ! Je mange des insectes donc je sauve le monde ! Cette logique me semble perverse car je ne savais pas que mon camembert mettait le monde en péril ainsi que mon verre de Bordeaux et ma baguette ! Et que dire d’ une bonne tranche de jambon ? Le jambon est un crime ! Ben voyons, tant qu’ on y est ! Je vais bientôt aller me cacher derrière un rideau pour manger mon jambon. Oh le vilain monsieur rétrograde qui mange de la viande et saccage tout pour son plaisir égoïste…

Il est impératif de résister à cette intrusion déguisée et de protéger nos traditions culinaires contre ce qui pourrait être une menace déguisée. Si la quête de durabilité est noble et essentielle, elle ne doit pas nous conduire à embrasser aveuglément des pratiques alimentaires qui sont aux antipodes de nos valeurs et de notre histoire gastronomique. L’innovation et le progrès ne doivent pas se faire au détriment de notre héritage culinaire, ils doivent le respecter et le valoriser. La consommation d’insectes, loin d’être un progrès, semble plutôt être un leurre, un cheval de Troie visant à détruire notre riche tradition culinaire sous des prétextes fallacieux. Ne nous laissons pas séduire par des arguments qui, bien que séduisants en surface, cachent un abandon de nos principes et de notre culture. La vraie innovation alimentaire respectera et enrichira notre patrimoine culinaire sans le dénaturer. Je prie d’ ores et déjà mes chers lecteurs de bien vouloir m’excuser si je les ai froissés.

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